A travers Monsters Vs. Aliens, Dreamworks a tenu à rendre hommage aux films de monstres des fifties.

Ainsi, les monstres du film sont inspirés, voir même littéralement copiés à la lettre prés sur leurs « ancêtres ».

Le plus facilement reconnaissable sera surement Susan Murphy alias Ginormica rend hommage à Nancy Archer alias la femme de 50 pieds, du film éponyme sorti en 1958.

Certains points restent symétriques, tels que les origines extraterrestres de la mutation de Susan/Nancy en géante ; la conjoncture avec son mari (même si dans Monsters Vs. Aliens, l’idée du mari volage n’est pas mise en avant). Pour un effet de parodie, Ginormica fut un temps nommé « la femme de 49 pieds et demi ».

Le personnage de B.O.B. est un astucieux mélange d’hommages à deux films : The Blob (1958) et L'Attaque des tomates tueuses (1978).

En effet, le monstre en lui-même rend hommage à la masse gélatineuse qu’été le Blob avant lui. Les mêmes facultés sont conservées comme par exemple le fait de pouvoir être totalement malléable et ainsi prendre toute sorte de forme.

Le Blob (à droite) et les tomates tueuses (à gauche)

Le second hommage est introduit par le personnage lui-même puisqu’il évoque ses origines et se décrit comme étant obtenu à partir d'expériences menées sur une tomate génétiquement modifiée (ramenant tout de suite au film de 1978).

Le macho et puissant Maillon Manquant rend quant à lui hommage au Gilman, personnage culte du film L'Étrange Créature du lac noir, réalisé par Jack Arnold en 1954. Le film y raconte la découverte par une équipe de scientifiques d’une créature préhistorique, un hybride poisson-humain. La créature s’en prend alors au seul élément féminin du groupe.

Tandis que dans le film, il s’agisse d’un hybride poisson-humain, le Maillon Manquant est quand à lui un hybride singe-poisson, et est aussi découvert congelé. Un dialogue entre le Maillon et B.O.B. dans la « suite », Monsters Vs. Aliens: Mutant Pumpkins from Outer Space, vient même confirmer ça ; et évoque par la même le film Le Lagon Bleu (1980). Vous pouvez découvrir le dialogue en cliquant ici.

Le technocrate Dr. Cafard et ses expériences sont quant à lui une relecture du film de Kurt Neumann, La Mouche Noire (1958 également). Ce film, dont David Cronenberg réalisera par la suite un remake, met en scène une expérience qui tourne au désastre lorsqu’une mouche vient se placer dans le caisson de téléportation, qu’est en train de tester son inventeur. Les deux ADN fusionnent et ce qui en sort est un hybride humain-mouche.

Les origines du Dr. Cafard reprennent ces éléments à la différence que la mouche à laissé sa place à un cafard.

Il est intéressant de noter que le personnage rend également hommage à l’acteur Vincent Price (qui jouait d’ailleurs dans La Mouche Noire), comme vous pouvez donc le voir sur l’image ci-dessous.

Dernier membre de cette équipe peu commune, Insectosaurus (et son évolution Papillosaurus) renvoi à un personnage d’un tout autre univers. En effet, l’histoire du monstre situe ses origines au Japon. Il s’agit d’un asticot qui aurait muté suite à des essais nucléaires. Cette thématique rappelle immédiatement Godzilla et en particulier Mothra (qui voit ses origines dans le film sorti en 1961). On découvrira en effet à la fin du film, la version imago du monstre. Fait à souligner également, Insectosaurus utilise une attaque de jet de soie, comme la larve de Mothra.

Autre clin d’œil aux kaijus eiga ; dans la version américaine du film, Gallaxhar demande à ses clones d’éliminer l’équipe de monstre et utilise l’expression « Destroy All Monsters » pour parler d’eux. Il s’agit bien évidemment d’un clin d’œil au film sorti en 1968.

En plus des membres de la monstrueuse équipe de choc du gouvernement américain, le film rend hommage à un autre film des années 50 : Kronos. Le mystérieux robot qui atterrit sur Terre durant la première partie du film fait référence à ce film. Divers plans sont mêmes repris dans Monsters Vs. Aliens. D’ailleurs, la thématique du robot intriguant les badauds et détruisant tout sur son passage est directement calqué sur Kronos.

Comme le montre l’image ci-contre, une des affiches reprend l’idée directrice de la jaquette du DVD de Kronos (le robot sur le haut, le titre et les personnages principaux en bas).

Dans Monsters Vs. Aliens: Mutant Pumpkins From Outer Space (2009), une nouvelle créature fait son apparition. Il s’agit d’un agglutinement de citrouilles mutantes. Le monstre reste dans la plus pure tradition des hommages et rend cette fois hommage à la plante mutante du film La petite boutique des horreurs (1960) ou The Day of the Triffids (1960 également) ou même Biollante.

La plante géante de la petite boutique des horreurs

Le fait que tout le film soit teinté d’une esthétique très fifties est une envie des réalisateurs Les réalisateurs Rob Letterman et Conrad Vernon, qui ont baigné, dès leur enfance, dans les séries B fantastiques des années 50. Une autre source d’inspiration fut les illustrations du magazine satirique Mad.

Des affiches au look très 50’s pour chacun des monstres

Comme il est aisé de le voir ici, les inspirations sont principalement puisées dans le cinéma de SF des années 50. Les deux réalisateurs affirment ainsi leur amour pour ce cinéma d’entant, même si ils offrent quelques clins d’œil savoureux à des films plus récent : Plusieurs références à E.T. (est-il nécessaire que Dreamworks qui produit le film est détenue à un tiers par Spielberg ?), Le thème de Rencontre du 3^ème type joué par le président (Spielberg encore) puis qui se transforme en thème du flic de Beverly Hills.

Sans oublier, image oblige, le thème musical d’Halloween de John Carpenter est audible dans Monsters Vs. Aliens: Mutant Pumpkins From Outer Space ou encore la reprise du thème de Psychose à la fin.

Retour à l’index

Retour aux choix des dossiers