Né le 22 novembre 1960 à Suresnes, France

Leos Carax, de son vrai nom Alex Dupont, est né le 22 novembre 1960 à Suresnes. Son pseudonyme est une anagramme entre son prénom de baptême et le syntagme « Oscar » (en référence au prix).

 

De Leos Carax, personnalité trouble et cachée, on ne sait que très peu de choses, et lorsque informations il y a, elles se confondent souvent avec l'histoire de ses films.

 

Fin années 70/début années 80, à la faculté de Jussieu, où il suit des cours en auditeur libre, Serge Daney et Jaques Toubiana l'introduisent aux Cahiers du Cinéma. Il n'y fera qu'un très court passage, plus intéressé par "inventer des femmes" au cinéma, et se lance dans la réalisation de son premier court métrage, la Fille Rêvée.

 

Tourné au système D, la Fille Rêvée voit son tournage avorté quand un projecteur explose, mettant le feu au restaurant utilisé pour une scène. Mais à 19 ans, son deuxième essai,  Strangulations Blues révèle déjà des qualités techniques hors-pair, qui lui vaudront un Grand Prix du court-métrage au festival de Hyères en 1981.

 

Sa rencontre avec Alain Dahan, producteur, le lance dans le long métrage. De leur collaboration naîtront la trilogie de la "rencontre compliquée" avec tout d'abord Boy meets girl (1984), histoire d'un amour tortueux entre Alex et Mireille, première marque d'un univers abrasif, c'est aussi la première collaboration avec Denis Lavant - que d'aucuns considérent comme l'alter-ego de Leos Carax (Denis travaillera à plusieurs reprises avec Carax, jusqu’en 2008, où il incarne dans Merde dans le segment éponyme du film Tokyo!) – rejoint par Juliette Binoche pour Mauvais sang (1986) et Les Amants du Pont-Neuf (1991).

 

Pour Les Amants du Pont-Neuf, Leos Carax exige la reconstitution totale du quartier du Pont-Neuf aux environs de... Monptellier. C'est le début d'une production chaotique, où accidents de tournage, mégalomanie de l'auteur et mauvaise gestion font grimper le budget de 36 à 200 millions de francs, un record ; et découragent plusieurs producteurs, dont Alain Dahan. Quand Les Amants du Pont-Neuf voit le jour après trois ans de péripéties, le film est un échec commercial (en dessous des 900 000 entrées).

 

Pola X (1998), adaptation sombre, violente et crue du Pierre ou les ambiguïtés d'Herman Melville, loin de remonter sa côte commerciale, déclenche une vive polémique au festival de Cannes, où Carax se fait siffler un an avant Gaspar Noé et son Irreversible. Pola X achève néanmoins de consacrer Carax comme un auteur majeur, dont la réputation se nourrit d'un romantisme secret et mégalomane.

 

Dix ans plus tard, il réalise au Japon l’un des trois segments du film Tokyo!, où il retrouve pour l’occasion son acteur fétiche, Denis Lavant.

 

 

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