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Né le 8 août 1919 à Torre Annunziata, Campanie, Italie

 

Décédé le 11 novembre 2010 à Los Angeles, Etats-Unis

Véritable icône du monde de la production cinématographique, Dino de Laurentiis, de son vrai nom Agostino De Laurentiis, débute comme vendeur de spaghettis pour le compte de son père mais sa fascination pour des acteurs comme Gary Cooper ou Vittorio De Sica le pousse finalement à se lancer dans le métier de comédien. Il étudie alors au Centro sperimentale delle cinematografia où il décide plutôt de consacrer à la production. En 1938, il finance L'Amore canta, premier long-métrage d'une des filmographies les plus impressionnantes du cinéma.

 

Agé d'à peine 20 ans, il se fait rapidement un nom au sein de la société Lux Films. Il se construit alors un solide carnet d'adresse qui va lui permettre de voler de ses propres ailes avec sa propre société Dino de Laurentiis Cinematografica. Il participe alors grandement à la reconstruction du Cinéma italien d'après-guerre qui explose littéralement avec le courant néo-réaliste. Il produit alors les œuvres des grands cinéastes italiens comme Fellini, Lattuada, ou encore Vittorio De Sica. En 1949, il signe son premier véritable succès, Riz amer, révélant au passage l'actrice Silvana Mangano qu'il épouse la même année.

 

Au début des années 50, il s'affirme comme un producteur incontournable et s'associe avec Carlo Ponti avec qui il écrit quelques-unes des plus des plus belles pages du cinéma italien en produisant, entre autres, Europe 51 et La Strada. Ces années marquent également ses premières expériences internationales (Guerre et paix de King Vidor). Il construit alors les studios Dinocittà près de Rome qui lui permettent de mettre en chantier des projets ambitieux comme Barabbas de Richard Fleischer, La Bible de John Huston ou encore Waterloo de Serguei Bondartchouk. Il finance également certains réalisateurs français comme Jean-Luc Godard (Pierrot le Fou) ou Claude Chabrol (Le Tigre se parfume à la dynamite) et bien sûr italien (L'Etranger de Visconti, Roméo et Juliette de Zeffirelli)

 

Dans les années 70, le Cinéma italien est en crise et ses studios font faillite. Ils s'installent alors à Hollywood où il travaillera avec des réalisateurs aussi prestigieux que Sidney Lumet (Serpico), Sydney Pollack (Les Trois jours du Condor), William Friedkin (Têtes vides cherchent coffres pleins), Don Siegel (Le Dernier des géants), David Cronenberg (Dead Zone) et Milos Forman (Ragtime). Il s'impose également dans le divertissement grand public (King Kong, Conan le barbare) au risque parfois de s'égarer des dans productions particulièrement kitsch (Barbarella, Flash Gordon). Aussi passionné qu'éclectique, parfois opportuniste (Orca, Body), il n'en oublie toutefois pas le cinéma d'auteur et finance L'Oeuf du serpent du cinéaste suédois Ingmar Bergman.

 

Malgré quelques échecs commerciaux dans les années 80 (Dune, L'Année du dragon...), Dino de Laurentiis, fort de son statut de producteur mythique, poursuit sa carrière en maintenant toutefois un rythme moins soutenu qu'auparavant produisant notamment quelques grosses productions (U-571) et les adaptations des romans de Thomas Harris (Hannibal, Dragon Rouge...). Il reste encore aujourd'hui une figure mythique du 7e art.

 

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