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Né le 29 Juin 1920 à Los Angeles, Californie, USA
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Débuts
(1941-1947) La première de King
Kong dont les trucages sont réalisés par Willis O'Brien scelle la
vocation du jeune Ray Harryhausen âgé alors de treize
ans. Il développe dès lors ses premiers projets personnels (Cave Bear et Evolution of the World), se
passionnant pour la reconstitution d'animaux préhistoriques. Un heureux
hasard voudra qu'il puisse montrer ses premiers travaux (des dinosaures en pâte
à modeler) à Willis O'Brien (également considéré comme le père de
l'intégration d'animation en volume avec des prises de vues réelles) qui
l'encourage. Il étudie ensuite les arts dramatiques, la photographie et la
sculpture, puis la réalisation artistique et le film. C'est à cette époque
qu'il se lie d'amitié avec Ray Bradbury. En 1941, il montre
ses travaux à George Pal, l'animateur, qui l'engage comme assistant sur la
série des Puppetoons. Pendant la Seconde
Guerre mondiale, Ray est incorporé à l'unité de Frank Capra dans l'Army Signal Corp. Il réalise, en
1945, des épisodes pour une série de contes de fées, Mother
Goose Stories, qui trouveront un débouché dans
les milieux scolaires et éducatifs. Il sera aidé de sa mère pour les costumes
et de son père pour la fabrication des accessoires et des armatures. Premiers
travaux sur des longs métrages (1947-1955) En 1947, Willis
O'Brien l'engage pour être l'un de ses deux assistants sur le tournage de Mighty Joe Young et lui laisse l'essentiel
de l'animation du gorille. La qualité du travail développé, aussi bien en
terme d'animation que d'intégration, montre clairement que Ray a dès lors le
talent et la maturité pour développer des projets personnels au cinéma. Cette
nouvelle étape se fera sans O'Brien qui n'arrivera rapidement plus à
concrétiser aucun projet. En 1953, Harryhausen signe les effets spéciaux du The Beast From 20,000 Fathoms d'Eugène Lourié. Harryhausen y poursuit sont travail d'intégration
d'animation image par image avec des plans d'acteurs dans des décors réels.
Ce film constitue son premier succès personnel. Les années
Charles H. Schneer (1955-1980) En 1955, Harryhausen rencontre Charles H. Schneer.
Leur collaboration durera plus de 25 ans, Schneer
s'occupant de la production, Ray du scénario et des aspects techniques. Douze
des quinze films que Ray va signer seront produits par Schneer
avec quelquefois Harryhausen comme co-producteur. It Came from Beneath the Sea
est un coup d'essai pour lequel Schneer espère
profiter visiblement du succès de The Beast From 20,000 Fathoms, le
film développant une thématique très similaire. Le second, Earth Vs. the Flying Saucers, réalisé par Fred F. Sears en 1956, donne à
Ray l'occasion d'élargir sensiblement l'étendue de son travail qui va dès
lors au delà de la simple animation de modèle pour englober l'ensemble des
trucages optiques possibles (illustration des champs de force, lasers, scène
de destruction massive). Les deux hommes
s'installent finalement à Londres pour faciliter la production de leurs films
suivant qui profiteront souvent énormément notamment des décors naturels
offerts par la péninsule ibérique. Ray Harryhausen va alors donner le meilleur de lui-même. En
commençant par sa première tentative d'illustration libre des contes des
milles et une nuits, Le Septième voyage de Sinbad,
premier opus de la trilogie Simbad, qui constitue à
tous points de vue un modèle du genre. Ray peut enfin donner libre cours à
son imagination. Son travail est en outre sublimé par la couleur (premier
long métrage couleur en dynamation) et la musique
du grand Bernard Herrmann (qui trouve lui aussi
l'occasion de travailler en totale liberté donnant ainsi le meilleur de
lui-même). Ces films issus de cette collaboration avec le compositeur attitré
d'Alfred Hitchcock resteront les plus aboutis. Il développe ou
améliore encore, pendant cette période, ses techniques d'animation et
d'incrustation des miniatures avec des prises de vue en action réelle, procédés
auxquels il conviendra désormais d'attribuer des noms toujours plus
'fantastiques' (dynamation, superdynamation...). Fort du succès
qu'ils rencontrent, Schneer et Harryhausen
poursuivent leur conquête de l'imaginaire et du fantastique avec Les Premiers
hommes dans la lune (1964), La Vallée de Gwangi
(1969), deux autres épisodes de Sinbad (1973,1977)
avec lesquels Schneer aspire à renouer avec un vrai
succès commercial. Le Choc des
Titans (1981) constituera
la dernière tentative de Ray pour réanimer un genre que l'on considère alors
moribond. Fort d'un budget élevé et d'un appui sérieux des studios, ce film
sera à la fois le film testament et le film dit de prestige de la carrière de
Ray. À noter que devant l'étendue du travail à fournir, Ray sollicitera pour
l'occasion le talent d'autres animateurs avec lesquels il partagera à regret
son travail. |