Né le 31 Octobre 1961 à Pukerua Bay, Nouvelle-Zélande

 

 

 

Sa jeunesse

 

Peter Jackson, tout juste âgé de 8 ans, sait déjà ce qu'il veut faire. Avec la caméra Super 8 de ses parents, il se lance dans la réalisation. Il montre déjà un certain goût pour les effets spéciaux, puisqu'il crée avec peu de moyens, des effets similaires à ceux de Ray Harryhausen. À l'âge de neuf ans, la vision de King Kong le marque à jamais et, à partir de ce moment là, se sent une âme de réalisateur. À 13 ans, il tourne dans le jardin de ses parents un mini-remake de son film culte avec un King Kong en miniature, une maquette de l’Empire State Building et des petits jouets, reconstituant fidèlement la célèbre scène finale lors de laquelle le gorille monstrueux combat toute une escadrille d'avions.

 

Après un court métrage, il finit par obtenir les subsides suffisants pour mettre en chantier son premier grand projet : Bad Taste. En 1987, après quatre ans de travail, le film sort enfin, il s'agit d'un film d'horreur qui tout en étant burlesque raconte la venue sur terre d'une bande d'extraterrestres cannibales. Ce film tourné avec ses amis durant les week-ends sur une longue période de quatre années, deviendra un film culte. C'est à cette époque qu'il rencontre aussi sa future épouse Frances Walsh, mère de ses enfants, mais aussi sa muse et sa scénariste.

 

Motivé, il poursuit sur sa lancée et tourne en 1989, Meet the Feebles, film de marionnettes, parodie érotique et « trash » du Muppet Show dont il se veut une relecture iconoclaste. Il sera tourné en douze semaines dans un hangar, avec de petites poupées, excepté le fait que les gentilles peluches deviennent d'horribles individus s'adonnant au stupre, à la corruption et au meurtre.

 

En 1992, avec Braindead, film gore à l'humour omniprésent, qui le révélera aux yeux de tous. Il s'agit d'un film de zombies aux activités sanglantes et outrancières, peuplé de morts-vivants idiots et animé de scènes de tueries qui vont devenir des scènes cultes pour les amateurs du genre. Ce film remporte le Grand Prix du Festival d'Avoriaz. Cependant pour beaucoup sa réputation semble faite et les critiques le considèrent seulement comme un jeune réalisateur, peu sérieux, juste capable de faire des films d'horreur aux scènes extrêmes et à l'humour déjanté.

 

Ses débuts

 

En 1993, avec l'aide de Richard Taylor, déjà fondateur de Weta Workshop, studio d'effets spéciaux spécialisé en prothèses et maquillages (qui avait déjà travaillé sur Meet the Feebles) il fonde une nouvelle section, Weta Digital, qui sera cette fois-ci spécialisée dans les effets spéciaux numériques créés par ordinateur.

 

Considéré comme le spécialiste du genre, il surprendra tout le monde en sortant en 1994 le film Heavenly Creatures, un drame poétique, déchirant et onirique, inspiré d'une affaire criminelle vraie qui en son temps passionna la Nouvelle-Zélande. C'est l'histoire d'un parricide commit par deux jeunes filles dont l'une deviendra la romancière Anne Perry. Ce film obtint, un Lion d'Argent au Festival de Venise, récoltera une moisson de prix dans divers festival et une nomination à l'Oscar du meilleur scénario. Il révélera également l'actrice Kate Winslet.

 

Ainsi avec ce revirement, il prouve qu'il peut aussi s'attaquer à des sujets plus sérieux que celui d'un mystérieux rat, ou des dérives sexuelles de marionnettes. Heavenly Creatures le concrétise. En 1995, il coréalise Forgotten Silver, un faux documentaire sur un cinéaste Collin McKenzie, dans l'esprit d'Orson Welles et qui va le consacrer définitivement dans le cœur des néo-zélandais. Avec ce film, Peter Jackson réalise alors un coup de maître : un documentaire sur un cinéaste néo-zélandais qui aurait inventé à peu près toutes les techniques du cinéma moderne — film parlant, film en couleurs — affirmations appuyées par de nombreux témoignages, les gens y croient ... et se font avoir. Car bien entendu, ce dernier n'a jamais existé. La supercherie est officiellement révélée quelques jours après.

 

Hollywood le courtise, et il signe chez Universal pour la réalisation d'une comédie Fantômes contre fantômes, une comédie avec Michael J. Fox mettant en scène un chasseur de fantômes. Cependant il ne veut pas aller tourner à Hollywood et pose ses conditions de délocaliser entièrement la production chez lui en Nouvelle-Zélande, car il y a ses habitudes, ses studios équipés, sa société d'effets spéciaux et des paysages vierges d'un point de vue cinématographique. Ses conditions sont finalement acceptées car notamment il démontre que cela réduit fortement les coûts de production.

 

Au début du tournage, il reçoit plusieurs autres propositions des studios hollywoodiens pour d'autres projets, dont un remake de La Planète des singes, une adaptation du Seigneur des Anneaux et au autre remake de King Kong. La réalisation de La Planète des singes est finalement dévolue au réalisateur Tim Burton, mais Peter Jackson met une option sur le Seigneur des Anneaux, et retient King Kong qui lui permet de revenir à son amour de jeunesse. Il associe, avec lui, sur le projet de scénario, son épouse Frances et Philippa Boyens, et confie la pré-conception des effets spéciaux à Richard Taylor.

 

Cependant, sa comédie Fantômes contre Fantômes se révèle être un échec dans les salles américaines, de plus la sortie imminente d’un autre film sur le même thème — Godzilla de Roland Emmerich — incitera les patrons d'Universal à repousser le projet et il se rabat donc vers le projet du Seigneur des Anneaux, mais le projet s'enclenche difficilement et il va y consacrer sept ans de sa vie.

 

Le Seigneur des Anneaux

 

Miramax, premier investisseur, souhaitait deux films. Puis finalement qu'un seul. Souhaitant rester le plus fidèle possible à l'univers de J.R.R. Tolkien, en tournant trois films correspondants aux trois tomes originels, il réussi finalement à convaincre New Line Cinema d'accepter sa vision des choses. Vision qui fut, au final, plus que payante, tant commercialement qu'artistiquement. 17 Oscars pour l'ensemble de la trilogie et plus de trois milliards de dollars de recettes (fin 2005) pour une mise de départ de trois cent millions. Cette trilogie a surpassé les pronostics les plus optimistes et définitivement couronné Peter Jackson comme grand réalisateur de cinéma.

 

King Kong

 

Immédiatement relancé par Universal pour le projet de King Kong, il signe cette fois un très important contrat pour un budget de plus de 200 millions de dollars, avec un salaire de 20 millions pour lui et ses coscénaristes plus 20% d'intérêts sur les bénéfices, faisant de lui un des metteurs en scène les mieux payés d'Hollywood.

 

Il s'agit d'un film de trois heures, un véritable remake du film original de Merian C. Cooper, tourné dans la baie de Wellington avec reconstitution du New York de 1933 avec 3 000 plans reconstitués dans les moindres détails grâce aux effets spéciaux, un réseau de rues amovibles, 1 700 figurants et 1 300 techniciens. Le casting comprend Naomi Watts, Jack Black, Adrien Brody et Andy Serkis, l'interprète de Gollum dans le Seigneur des Anneaux. Le tournage a débuté juste un mois après le décès de l'actrice Fay Wray qui avait joué dans le premier King Kong et qui après avoir rencontrer Peter Jackson avait été d'accord pour faire une apparition dans le nouveau King Kong pour prononcer la réplique finale. La première mondiale est sortie le 14 décembre 2005 à New York.

 

Il décide de ne pas occuper le poste de réalisateur mais celui de producteur pour Halo prévu en 2007.

 

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