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ATTENTION, ce dossier est susceptible de choquer les jeunes lecteurs. |
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« Je pense pas qu’Honda aurait fait les films de monstres, qu’il a tourné dans les années 50 et 60 si il y avait pas eu Hiroshima. Et effectivement, Hiroshima, c’est une date, non seulement dans l’histoire du Japon, mais dans l’histoire de l’humanité. » (Nicolas Saada, interview sur le kaiju eiga, septembre 2001, in DVD Rodan édité par StudioCanal) |
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On a souvent affirmé, avec raison, que Godzilla représentait une incarnation du péril nucléaire, que les ravages causés par son passage étaient une évocation symbolique des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki1. Hormis le fait que les essais nucléaires constituent une des plus grandes peurs collectives du 20ème siècle, qu’en savons nous ? I. Définition et types d’essais L’arme nucléaire utilise l’énergie dégagée soit par la fission de noyaux atomiques lourds (uranium, plutonium dans le cas des bombes A), soit par la fusion de noyaux atomiques légers (hydrogène dans le cas des bombes H). Ses effets destructeurs, qui sont sans commune mesure avec ceux des « armes conventionnelles », sont non seulement dus au souffle et à l'augmentation de la température, comme pour les explosifs classiques, mais aussi aux radiations qu’elle dégage. |
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Outre le type de bombe (à fission ou à fusion), les essais nucléaires peuvent être catégorisés par l'endroit où la bombe explose :
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Les essais atmosphériques sont ceux qui contaminent le plus l'environnement du fait de la quantité d'éléments qui se retrouvent exposés aux radiations et aux vents qui les disséminent loin du lieu de l'explosion. À l'opposé, les explosions souterraines sont celles qui dispersent le moins de matières radioactives. Des essais en dehors de l'atmosphère (appelé essais extra-atmosphériques), à partir d'une fusée, ont même eu lieu. Vous pouvez vous référer au schéma ci-contre, présentant les différents types d’essais nucléaires. atmosphérique |
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II. Un peu
d’histoire 1. Le projet
Manhattan « Projet Manhattan » est le nom de code du projet de recherche mené pendant la Seconde Guerre mondiale, qui permit aux États-Unis, assistés par le Royaume-Uni, le Canada et des chercheurs européens, de réaliser la première bombe A de l'histoire en 1945. Sous la direction du physicien Robert Oppenheimer et du général Leslie Groves, le projet fut lancé en 1942 dans le plus grand secret, suite à une lettre de Leó Szilárd cosignée par Albert Einstein au président Roosevelt selon laquelle l'Allemagne nazie travaillait sur un projet équivalent. Le projet Manhattan conduisit à la conception, la production et l'explosion de trois bombes atomiques. La première, une bombe au plutonium (appelée « Gadget », « Trinity » étant le nom de code du premier essai atomique de l'histoire), fut testée le 16 juillet 1945 dans le désert du Nouveau-Mexique, prés d' Alamogordo dans l'état du Nouveau-Mexique. Les deux suivantes, l'une à l'uranium et l'autre au plutonium (nommées Little Boy et Fat Man), furent larguées respectivement sur les villes japonaises de Hiroshima le 6 août 1945 et Nagasaki le 9 août. En 1945, le projet employait plus de 130 000 personnes et coûta au total prés de deux milliards de dollars. |
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Carte des principaux sites du projet
Manhattan (Vous pouvez agrandir en cliquant dessus) |
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2. Hiroshima et
Nagasaki Dans la matinée du 6 août de la même année, le président Harry Truman, qui a succédé à Franklin Roosevelt décédé le 12 avril, donne l'ordre de larguer une bombe atomique sur un objectif civil, la ville d'Hiroshima, avec pour objectif de faire capituler le Japon. C’est l’opération Dimples 82. Même aujourd'hui, les raisons de cette décision sont loin d'être parfaitement connues. Il faut en effet se rappeler que le projet Manhattan visait initialement l'Allemagne et non pas le Japon. L'explication officielle (celle, à l'origine, de Truman) soutient que la capitulation du Japon fut ainsi réalisée en évitant de lourdes pertes américaines. Pour d'autres, c'est l'imminence de la déclaration de guerre de l'URSS au Japon prévue lors des accords de Yalta trois mois après la capitulation de l'Allemagne (soit au 8 août 1945), qui est le facteur déterminant ; avec leur nouvelle puissance nucléaire, les États-Unis n'avaient plus besoin de composer avec un allié encombrant pour finir ce conflit et en partager les profits (zones d'influence, bases militaires, etc.). Ce fut le point de vue d'Eisenhower pendant la guerre et, au début de la Guerre froide, du prix Nobel de physique Patrick Blackett. |
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Le 6 août 1945, à 2h45 (heure locale) du matin, le bombardier Enola Gay, piloté par Paul Tibbets, décolle de la base de Tinian, avec à son bord une bombe atomique à l'uranium 235 d'une puissance de 12 kilotonnes. Cette bombe fut surnommée par l'armée américaine Little Boy (« Petit Garçon »), du fait de sa petite taille, et Pikadon (« Lumière et bruit ») par les japonais. La bombe, recouverte de signatures et d'injures à l'adresse des Japonais est armée en vol et larguée à 8 h 15, à près de 9 000 mètres au-dessus de la ville. À 8 h 16 min 2 s (heure locale), après 43 secondes de chute libre, la bombe explose à 600 mètres du sol, à la verticale de l'hôpital Shima situé au cœur de l'agglomération. La bombe A à l'uranium enrichi (de type revolver) détona en expulsant une énergie équivalente à environ 15 kt de TNT. Il est difficile de connaître avec précision le nombre de personnes tuées par l'explosion. Le Département de l'énergie américain (DOE) estime quant à lui le nombre de personnes tuées instantanément à environ 70 000 et environ 200 000 personnes supplémentaires dans les cinq années qui ont suivi. |
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Le 9 août, trois jours plus tard, Truman donne l'ordre de larguer une seconde bombe sur la ville de Kokura (actuellement Kitakyushu). Celle-ci étant recouverte par des nuages, c'est Nagasaki qui est alors visée : lors d'une éclaircie, le bombardier confond les usines Mitsubishi sur les quais du port avec la cathédrale chrétienne. La bombe larguée, cette fois-ci, est au Plutonium, a une puissance de 22 kt et est surnommée Fat Man (« Gros Bonhomme »). Tout comme pour Hiroshima, le nombre de décès est difficile à définir, le DOE estime qu'il y a eu environ 40 000 personnes tuées instantanément et 60 000 autres blessées. En janvier 1946, il était estimé qu'environ 70 000 personnes étaient décédées des conséquences de l'explosion et peut-être le double les cinq années qui suivirent. Les deux bombes ont explosé à environ 500 mètres d'altitude afin de maximiser leurs effets. Le 15 août, le Japon accepte la capitulation sans conditions, l'Acte de la reddition du Japon est signé le 2 septembre 1945, à bord du cuirassé « Missouri », ce qui met fin à la Seconde Guerre mondiale (après la déclaration de guerre soviétique au Japon le 8 août 1945). |
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3. La prolifération nucléaire débute alors… La fin de la Seconde Guerre mondiale et la connaissance de la puissance destructrice de la bombe atomique ont poussé plusieurs gouvernements à vouloir acquérir, comme les États-Unis, l'arme nucléaire. C'est ainsi que rapidement, l'Union soviétique, a conçu une bombe A à l'institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale, le RDS-1 et l'a testée le 29 août 1949. Elle est suivie le 3 octobre 1952 par le Royaume-Uni. Le 1er novembre 1952, les États-Unis déclenchent l'explosion de la première bombe H, une bombe cent fois plus puissante qu'une bombe A. Le premier essai soviétique de la bombe H a lieu le 12 août 1953 et le 15 mai 1957 pour le Royaume-Uni. Suivront alors les premières bombes A de la France en 1960 et la Chine en 1964. Cette rapide prolifération nucléaire, avec les tentatives, parfois réussies, de nombreux pays comme l'Afrique du Sud ou Israël, a poussé les responsables politiques à limiter l'accession aux connaissances nécessaires pour réaliser une telle arme. C'est dans ce cadre que furent ratifiés des traités comme le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), en 1968. III. Principes de fonctionnement 1. La Bombe A Le fonctionnement de la Bombe A est basé sur le principe de la fission nucléaire. Elle utilise des éléments fissiles comme l'uranium 235 ou le plutonium 239. Ces bombes furent les premières armes nucléaires développées (de plus, elles seules seront utilisées contre des populations humaines). On distingue deux types de bombes A : |
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a. Bombe par insertion Afin de déclencher une explosion le plus simplement possible, il suffit de projet un bloc de matière fissible contre un cotre bloc, ayant les mêmes propriétés, ou mieux, un bloc cylindrique à l’intérieur d’un bloc creux. Le bloc de matière fissile est projeté à l'aide d'un explosif très puissant, pour permettre que la forme soit atteinte rapidement. |
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L'inconvénient de cette technique est que bien que cette forme soit atteinte rapidement (de l'ordre d'une milliseconde), elle ne l'est pas assez pour du plutonium 239, qui contient toujours des isotopes, notamment le plutonium 240, dégageant spontanément des neutrons, ce qui amorce l'explosion prématurément, juste au moment où les conditions deviennent critiques. C'est pour cette raison que la technique de l'insertion n'est utilisée que pour les bombes à uranium 235. Little Boy, la bombe larguée sur Hiroshima utilisait cette technique.
Plan de coupe présentant l’architecture
d’une bombe par insertion |
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b. Bombe par
implosion Cette technique consiste à rassembler la matière fissile disposée en boule creuse, puis à la comprimer de manière à augmenter sa densité et le cas échéant, atteindre une configuration supercritique, ce qui déclenchera une réaction de fission nucléaire et donc, en toute logique, l’explosion. Sa mise en œuvre est très délicate : la compression de la matière fissile est réalisée à l'aide d'explosifs très puissants disposés tout autour. Mais la détonation de ces explosifs est déclenchée par un ensemble de détonateurs qui doivent être rigoureusement synchronisés. De plus, chaque explosion a tendance à créer une onde de choc sphérique, centrée sur le détonateur. Or on doit obtenir une onde de choc aboutissant simultanément à tous les points externes de la matière fissile, que l'on peut imaginer comme une boule creuse. Ces ondes de choc doivent se déformer pour passer de sphères centrées à l'extérieur à une sphère de centre commun. On aboutit à ce résultat en utilisant des explosifs où l'onde de choc se déplace à des vitesses différentes, ce qui amène à sa déformation. L'usinage des formes de ces explosifs doit être fait avec toute la précision de lentilles optiques. Schéma de la bombe Fat Man 2. La Bombe H a. Structure de la bombe Une bombe à
fission-fusion-fission (ou bombe à architecture Teller-Ulam) est composée de
deux parties principales :
La bombe
est elle-même entourée d'une structure qui va permettre de retenir l'apport
massif de rayons X produits par l'explosion de la bombe à fission. Ces ondes
sont alors redirigées afin de comprimer le matériel de fusion et l'explosion
totale de la bombe peut alors débuter. Un engin thermonucléaire typique comprend deux
étages, un étage primaire où l'explosion est initiée, et un secondaire, lieu
de l'explosion thermonucléaire principale. La puissance de l'étage primaire,
et sa capacité à provoquer l'explosion du secondaire, sont augmentés (dopés)
par un mélange de tritium, qui subit une réaction de fusion nucléaire avec du
deutérium. La fusion engendre une grande quantité de neutrons, lesquels
augmentent substantiellement la fission du plutonium ou de l'uranium
hautement enrichi présent dans les étages. Cette approche est utilisée dans
les armes modernes pour assurer une puissance suffisante malgré une
diminution importante de la taille et du poids. Architecture d'une bombe à
fission-fusion-fission b.
Déroulement de l'explosion L’explosion d’une bombe Teller-Ulam se déroule en
cinq phases : A : Bombe avant explosion ; étage de la fission en haut
(primaire), étage de la fusion en bas (secondaire), toutes suspendues dans
une mousse de polystyrène. B : L'explosif haute puissance détonne dans le primaire, comprimant
le plutonium en mode supercritique et démarrant une réaction de fission. C : Le primaire émet des rayons X qui sont réfléchis à
l'intérieur de l'enveloppe et irradient la surface du tampon ( la mousse de
polystyrène est transparente aux rayons X et ne sert que de support ). D : Les rayons X vaporisent la surface du tampon, comprimant
le secondaire, et le plutonium commence une fission. E : Comprimé et chauffé, le deutérure de lithium 6 entame une
réaction de fusion et un flux de neutrons démarre la fission du tampon. Une
boule de feu commence à se former… IV. Déroulement
de l’explosion L’explosion atomique se déroule en plusieurs phases :
La durée de ces phases peut fortement varier en fonction de
l'intensité, de l'altitude, de la nature de la bombe, des conditions
météorologiques et de la nature du terrain dans le cas d'une explosion
souterraine ou a faible altitude.
Le champignon atomique est un pyrocumulonimbus, c'est-à-dire un nuage de type cumulonimbus
formé par une source de chaleur autre que le rayonnement solaire. Par
convection, la boule de feu s'élève rapidement du fait de sa chaleur. En se
refroidissant, elle cesse d'émettre de la lumière visible (cesse donc d'être
incandescente). La vapeur d'eau qu'elle contient se condense formant le sommet
du champignon atomique. En principe, il atteint la stratosphère soit environ
20 km d'altitude pour une explosion de 1 Mt avant de s'écraser
horizontalement sur une distance de 35 km de diamètre pour 1 Mt. Si la boule
de feu, au moment de sa formation, n'a pas touché le sol, le nuage est plutôt
blanc, il contient surtout de l'oxyde d'azote issu de l'échauffement des
composants de l'atmosphère absorbés par la boule de feu, de la vapeur d'eau
et une faible quantité de débris (poussières, gaz) rendus fortement
radioactifs par la présence de radionucléides issues de la réaction nucléaire
initiale. Si la boule de feu touche la surface du sol, une grande quantité de
débris solides pulvérisés (poussière) sont aspirés dans le nuage ; il prend
alors une couleur marron. Il peut s'y ajouter la suie des incendies. V. Effets
dévastateurs des bombes Hormis
le matériau utilisé, la dangerosité d’une bombe se caractérise par ses effets
dévastateurs. On peut déceler en général quatre grands effets :
1. Le souffle de l’explosion |
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La puissance de l’explosion étant bien plus important qu’avec un
explosif traditionnel, l’onde de choc engendrée provoque un déplacement
important et rapide de l’air environnant, exerçant ainsi une pression
(également appelée « contrainte ») sur les objets alentours. Le souffle de l’explosion est d’une force telle qu’il détruit
les bâtiments alentours et provoque des lésion et la surdité des personnes
trop proches de l’explosion. Mais cela ne s’arrête pas là, en effet, une fois
l’onde de choc dissipée, de forts vents créés par l’effet de vide
(dépression, ou également « contrainte opposée ») dû à l’explosion,
semblables à ceux d’un ouragan, finissent de démolir les bâtiments qui
seraient encore debout. On peut également voir l’apparition de séismes si l’explosion
à lieu au niveau du sol ou même si elle est souterraine. 2. La chaleur dégagée La chaleur de l'explosion est telle qu'elle peut déclencher
des incendies et causer des brûlures sur les personnes même distantes de
plusieurs kilomètres de l'explosion. (Par exemple, une bombe de 10 Mt
provoque des brulures jusque dans un rayon de 30 kilomètres et la température
en son centre dépasse plusieurs millions de degrés). À cela peuvent s'ajouter
des brûlures aux yeux pour ceux qui regardent l'explosion.
Les brûlures sur le corps de cette femme
suivent le motif de son kimono. Les parties foncées du tissu ont absorbé
la chaleur tandis que les parties claires ont épargné en partie la peau. 3. Les impulsions
électromagnétiques (ou IEM) Une explosion nucléaire provoque un déplacement d'électrons,
créant ainsi un courant électrique. Ce courant est tel qu'il perturbe pendant
un certain temps les alimentations électriques et détruit complètement la
plupart des circuits électroniques. (Cet effet est maximal dans le cas des
explosions à très haute altitude ou dans l'espace, plus limité lors
d'explosions dans la basse atmosphère ou au niveau du sol). |
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4. Les radiations L'irradiation due à une arme nucléaire peut être de deux types
:
Les effets à long terme sont à relativiser d'après les
résultats du suivi médical des survivants de Hiroshima et Nagasaki:
Sur l’image
ci-contre, cette fillette de 11 ans perdit ses
cheveux plus d'une semaine après l'explosion. Elle se trouvait dans une
maison en bois à 2 km de l'hypocentre, ce qui l'a, a priori, protégée des
brûlures thermiques mais pas de l'irradiation instantanée. (Hiroshima). Utilisées en grand nombre, les bombes atomiques peuvent
également avoir un effet sur le climat global de la Terre. Selon certains scénarios, si une guerre nucléaire venait à être
déclenchée avec l'emploi massif des bombes nucléaires, des impacts importants
sur le climat de la Terre pourraient se faire ressentir. Les incendies en
masse déclenchés par l'effet de chaleur, ainsi que le soulèvement de la
poussière, pourraient provoquer la formation d'un gigantesque manteau de suie
et de poussière dans la stratosphère, qui occulterait les rayons du Soleil.
Il s'ensuivrait, pendant quelques jours seulement ou plusieurs années, ce que
l'on appelle communément un Hiver
nucléaire. VI. L’horloge de
la fin du monde L’horloge de la fin du monde est une horloge conceptuelle sur
laquelle « minuit » représente la fin du monde. Elle fut créée en 1947, peu
de temps après les bombardements atomiques américains sur le Japon, et est
régulièrement mise à jour depuis. L'horloge utilise l'analogie du décompte
vers minuit pour dénoncer le danger qui pèse sur l'Humanité du fait des
menaces nucléaire, écologique et technique. Également baptisée horloge de
l'Apocalypse, elle indique depuis 2010, minuit
moins six (23:54). À l'origine, cette horloge représentait la possibilité d'une
guerre nucléaire mondiale, en soulignant la menace liée à la prolifération des
armes nucléaires. Mais par la suite, elle a pris en considération les
perturbations dues au changement climatique, les problèmes liés aux
hydrocarbures (pic pétrolier, géopolitique du pétrole) ou encore les risques
liés aux nouvelles technologies (nanotechnologie, biotechnologie, etc.). Avant de conclure parlons du film Watchmen (Zach Snyder,
2009). Même si ce film n’est pas un kaiju
eiga, il est important d’en parler dans ce dossier.
Dans ce film (adapté du chez d’œuvre d’Alan Moore et Dave
Gibbons du même nom) se déroulant dans un 1985 alternatif, le monde vit dans
la crainte d'une guerre nucléaire. L'horloge de l'apocalypse étant réglée sur
minuit moins cinq. Cette peur est palpable, comme le souligne l'un des
personnages : - Si il fallait
que les russes aient recours au nucléaire, est-ce que John pourrait stopper
les missiles ? - Même si John en
pulvérise 99%, le 1% restant détruirait toute vie sur Terre. Même le Dr. Manhattan
ne peut pas être partout. Certains plans font amènent directement aux préoccupations et
craintes des protagonistes, comme ce rêve apocalyptique du Hibou. La fin amène à se poser une question fondamentale : Et si une
attaque nucléaire aurait permis aux peuples de faire la paix et de s'unir
pour bâtir un monde meilleur ? A l’heure d’aujourd’hui, compte tenu le nombre d’ogives
nucléaires encore existantes, il serait possible de faire exploser prés de 30
fois la Terre. Mais pourtant, ce détail ne semble pas inquiéter les
gouvernements actuels. Depuis 1945, ces essais n’ont fait que susciter la peur, en
entrainant mort et désolation sur leur sillage. Aujourd’hui, un grand nombre
des pays du globe disposent de l’arme nucléaire. Même si la situation s’est
plus ou moins adoucie avec le temps, principalement avec les accords START et
SALT, certains vivent encore dans la peur d’un nouveau danger nucléaire. |
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Dossier adapté d’après Wikipedia et diverses sources |
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1Alain Vézina, Godzilla, une métaphore du Japon d’après-guerre, chapitre 1, premières lignes (page 17). |
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