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Bien qu’ils s’agissent d’acteurs revêtus de
costumes en caoutchouc et évoluant dans un univers de maquettes, les Kaijus
représentent bien plus que de simples créatures ravageant Tokyo ou New York. |
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Les
Kaijus ne sont pas qu’une métaphore des dérives scientifiques, mais un
cauchemar incarné. Car même si les effets sanitaires des explosions
nucléaires sont encore mal connus, ils n’en restent pas moins une réalité. |
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En août 1953, un an avant la « naissance » de Godzilla dans un Japon encore traumatisé par la destruction d’Hiroshima et de Nagasaki et les pathologies qui s’ensuivirent, la première bombe thermonucléaire explosait sur le Polygone d’essais nucléaires de Semipalatinsk, au Kazakhstan. Ce tir, ainsi que l’explosion, en août 1949, de la première bombe nucléaire de l’URSS, fut source d’irradiation pour les habitants nés avant 1963, à laquelle s’ajoute, pour les personnes nées après 1963, une contamination résiduelle encore présente. Les résultats d’une étude épidémiologique portant sur la période 1960-1990 montrent une augmentation significative des malformations congénitales physiques dans la région au sud-ouest du Polygone. Les enfants naissent avec des malformations et les cas de trisomie 21 augmentent. « Les premiers résultats font aussi état d’anomalies |
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génétiques chez les animaux qui paissent sur le site », témoigne le professeur Christian Chenal, radiobiologiste au Centre régional de lutte contre le cancer de Rennes. De fait, des modifications pathologiques et des malformations (moutons à deux têtes, poulets à trois pattes, …) ont été trouvées chez les animaux de ferme vivant dans les districts voisins du site. Selon les experts, le nombre de victimes des 473 essais nucléaires réalisés entre 1949 et 1989 sur ce site est estimé à 500 000. D’après Alexandrine Civard-Racinais Source : Sciences et Avenir Hors-Série #123 (Page 47) |
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A Tchernobyl comme à Hiroshima, les animaux domestiques naissent encore avec des malformations congénitales. |
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