Après avoir présenté le lieu le plus représentatif de ces mondes fictifs, qu’est l’île de l’Infant et en attendant la troisième partie consacrée aux mondes engloutis, parlons de ces régions du monde décrites dans les différents kaijus eiga et qui pourtant n’existent que dans l’imaginaire des scénaristes.

 

Ce second chapitre consacré aux mondes imaginaires se divisera en trois parties : les pays, les îles et enfin les planètes.

 

 

Les relations internationales sont assez souvent au cœur des intrigues de la saga, à commencer par le doigt pointé contre les américains en ce qui concerne le réveil de Godzilla (Godzilla, 1954), par l’intermédiaire d’Interpole pour contrecarrer les plans d’invasion des Black Holers (Terror of Mecha Godzilla, 1975) ou bien, le Japon peut être le spectre de ses propres crimes de guerre, comme en témoigne la manifestation de Godilla dans GMK. Cependant, il peut arriver qu’un pays fictif fasse son apparition, afin de parler de sujets ne pouvant être traités de manière « officielle ». Ce pays fictif est souvent situé à la place d’un existant, mais facilement raccordable à la réalité, car souvent plus ou moins lié à un pays ou bloc de pays déjà existant et souvent sa politique.

 

Commençons ce tour d’horizon des principales nations fictives en restant dans l’univers de Mothra et parlons, par conséquent de Rolisica.

 

Rolisica

 

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Clark Nelson, l’homme d’affaire véreux

1ere apparition : Mothra (1961)

 

Dans Mothra, un groupe d’hommes d’affaires cupides, menés par Clark Nelson, enlèvent les Shobijin dans le but d’en faire de l’argent. Mothra, sentant ces prêtresses en en grand danger, se dirige vers le Japon pour les secourir. Lorsque Nelson et ses associés tentent de fuir vers Rolisica, Mothra, devenue adulte, vole pour New Kirk City et ravage la métropole à leur recherche.

 

 

 

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Plans présentant la ville de Rolisica

 

Rolisica peut largement être interprétée comme un équivalent des Etats-Unis et de l’URSS : New Kirk City qui semble remplacer New York (la ville reprend la même skyline, et même les ponts suspendus), les uniformes militaires rappellent les tenues soviétiques, et sa population est clairement identifiée comme étant des descendants d’européens. A ce titre, le nom japonais renvoie a cette connotation, puisque Rosirika est la contraction de « Rosia » (Russie) et « Amerika » (Amérique, ou dans ce cas, les USA) en japonais.

 

Une grande partie de Mothra dépeint les relations diplomatiques entre Rolisica et le Japon, en particulier sur deux points : Rolisica affirme que l’île de l’Infant a été explorée afin de prouver l’absence d’habitants, avant de faire des essais nucléaires. Enfin, le gouvernement Rolisican pose Clark Nelson, comme propriétaire légitime des Shobijin.

 

Selgina

 

1ere apparition : Ghidorah, the three headed monster (1964)

 

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La princesse Salno

Dans Ghidorah, the three headed monster,  Selgina est décrite comme une petite monarchie située dans l’Himalaya. La princesse, Salno se réfugie au Japon pour échapper à un groupe d’assassin envoyés par le pays adverse, qui pourra s’emparer de Selgina en la tuant.

 

Alors qu’elle est dans son avion, elle se fait posséder par un vénusien et saute de l’avion avant qu’il n’explose. Miraculeusement, on la retrouvera indemne.

 

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Le QG du pays adverse, qui a posé une bombe dans l’avion de la princesse.

 

L’ère Heisei sera moins gourmande en nations fictives, mais n’hésite pas à faire intervenir à nouveau les relations internationales au premier plan d’un de ces films : C’est le cas de la République de Saradia.

 

Saradia

 

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1ere apparition : Godzilla Vs. Biollante (1989)

 

La République de Saradia est un état du Moyen-Orient, présenté comme situé dans une région désertique. L’état tire sa richesse de ses puits de pétrole et des exportation qu’il semble en faire, il est d’ailleurs sans doute membre de l’OPEP, il fait ainsi office d’équivalent fictif des pays du Moyen-Orient, en particulier l’Arabie Saoudite.

 

Grace à son programme de bio-ingénierie, la République de Saradia nourri l’espoir de la récolte dans les déserts, pour ensuite devenir exportateur de produits agricoles. Un des principaux atouts de ce programme fut le Dr. Shiragami, un généticien japonais.

 

En 1984, suite à l'apparition d'un nouveau Godzilla, des agents saradiens sont parvenus à obtenir un échantillon de peau de Godzilla, lorsqu’il dévasta Tokyo. Grace aux propriétés régénératrices encodées dans les cellules de Godzilla, identifiées sous le nom de code de G-Cells, Shiragami tenta de développer une vivrière pouvant vivre de façon durable dans un environnement désertique. Cependant, ce projet prit fin lorsque l’organisation terroriste américaine, la Bio-major, fit exploser le laboratoire ou se trouvaient les G-Cells, mais également Erika, la fille et assistante de Shiragami.

 

Toutefois, en 1989, Shiragami fut recruté par le gouvernement japonais pour développer une Bactérie Anti Energie Nucléaire (ANEB, pour Anti-Nuclear Energy Bacteria), d’après un autre échantillon des G-Cells.

 

Il est intéressant de mentionner que deux grandes entreprises saradiennes maintiennent une présence au Japon : la Saradia Oil Corporation, avec ses exportation de pétroles ; et le programme d’espionnage, pour lequel la société pétrolière sert de société écran. Un des espions saradiens les plus prépondérant est SSS-9, qui avait récupéré les G-Cells d’origine.

 

 

Si l’on reprend l’exemple de base qu’est l’île de l’Infant, il faut savoir que ce n’est pas la seule île fictive présente dans les films. Petit tour d’horizon de cet archipel fictif.

 

Le thème des îles reste souvent au cœur de certains récits (rappelons que le Japon est un archipel de 3 400 îles, ces îles là pouvant donc plus ou moins être rattachées au pays). La première île à faire son apparition est l’île d’Odo, qui fait sa première apparition en même temps que le Roi des Monstres :

 

L’île d’Odo

 

 

1ère apparition : Godzilla (1954)

 

Odo est une île située au sud du Japon où s’est créé un village autour de la pèche. Il s’agit également de l’île natale de Godzilla. Le monstre y est décrit comme étant une ancienne légende de l’île. Cette légende raconte que lorsque la pêche était mauvaise, les villageois sacrifiaient de jeunes femmes vierges pour apaiser le monstre marin affamé.  Lorsque les bateaux commencèrent à faire naufrage mystérieusement au large de l’île d’Odo, les indigènes effectuèrent des cérémonies de purification, derniers vestiges des anciennes traditions, dans le temple du village. Après que le monstre, responsable de ces attaques, ait fait sa première apparition, le paléontologue Kyohei Yamane le nomme « Gojira », d’après la légende.

 

Autre personnage lié au thème des îles : King Kong. Qu’il s’agisse de la version américaine ou de la version japonaise, la première rencontre avec le primate géant à lieu sur une île. Dans la version japonaise, il s’agit de l’île de Faro.

 

L’île de Faro

 

1ere apparition : King Kong Vs. Godzilla (1962)

 

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L’île de Faro, une petite île située prés de la Nouvelle Guinée, est connue pour deux choses : ses baies rouges que les indigènes utilisent comme produits pharmaceutiques et le singe géant, King Kong, vénéré par les autochtones, mais rapidement maitrisé et capturé lors d’une expédition réalisée par Pacific Pharmaceuticals dans King Kong Vs. Godzilla (1962). Les insulaires ont associés Kong à la fréquente foudre qui s’abat sur l’île (par la même, Kong pourra par la suite générer de la foudre). Contrairement à l’île de l’Infant, Faro ne sert que de lieu pour les origines de Kong, et on en entendra plus parler par la suite. 

 

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Le portail, retenant Kong prisonnier

 

Dans King Kong Escapes (1967), nous retrouverons King Kong sur l’île de Mondo, comme c’est le cas dans la série animée.

 

 L’île du Diable (ou île de Letchi)

 

1ere apparition : Ebirah, Horror of the Deep (1966)

 

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La minuscule île du Diable a été choisie par le Red Bamboo (une organisation terroriste aux ambitions nucléaires) pour créer leur usine à eau.  Associé à son obscurité, l’île est également l’habitat d’Ebirah, un homard titanesque, qui attaque les navires dans les eaux environnantes, empêchant ainsi les habitants de l’île de l’Infant, retenus prisonniers sur l’île de s’échapper. L’île est également l’endroit où hiberne Godzilla, après son affrontement avec King Ghidorah sur la planète X.

 

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L’île de Letchi est vraisemblablement située non loin de l’île de l’Infant, le lien entre les deux îles pouvant être fait en pirogue, amenant donc à la question que l’île de l’Infant fait partie d’un plus grand archipel (même si cette idée ne sera mise en avant que dans Ebirah, Horror of the Deep).

 

 

 

 

L’île Sollgel

 

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1ere apparition : Son of Godzilla (1967)

 

Afin de tester les méthodes théoriques pour contrôler la météo, les Nations Unies envoient secrètement une équipe de scientifiques atmosphériques dans les régions tropicales de l’île Sollgel. Malheureusement pour eux et leurs expériences, l’île se révèle être l’habitat de plusieurs arthropodes géants, mais aussi, d’un œuf géant et de Godzilla. En raison d’interférences inexpliquées de leurs équipements, l’équipe cause par inadvertance une tempête radioactive qui va provoquer un intense réchauffement de l’île, entrainant la croissance accélérée des insectes peuplant l’île, mais cependant, n’ayant aucune incidence sur la flore. Une seconde expérience, réalisée avec succès, visait à refroidir l’environnement de l’île, l’ensevelissant sous la neige. Godzilla et son fils Minilla sont laissés en hibernation jusqu’à ce que l’île devienne tropicale à nouveau.

 

Monster Island

 

1ere apparition : Destroy All Monsters (1968)

 

Monster Island est une île où la plupart des monstres tels que Godzilla, Anguirus, Mothra, Rodan, Manda, Minilla, Gorosaurus, Varan, Kumongas et pleins d’autres ont élu domicile.

 

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Godzilla sur l’île aux monstres (Destroy All Monsters, 1968)

 

Lors de sa première apparition dans Destroy All Monsters (1968), L’île est nommée Monsterland et est un projet des Nations Unies qui désirent maintenir les monstres de la Terre dans un lieu commun. Les îles Ogasawara sont choisies comme lieu de résidence et en 1999, Godzilla, Mothra, Rodan, Anguirus, Gorosaurus, Kumonga, Baragon, Minilla, Manda et Varan placés sur l’île.

 

Pourvue d’une source d’alimentation abondante pour les monstres, l’île est également pourvue de dispositifs de sécurité, empêchant les monstres de s’échapper. Parmi ces mesures de sécurité, on peut citer des diffuseurs de gaz lacrymogènes ou des émetteurs d’ondes magnétiques empêchant par exemple Rodan de s’envoler.

 

La version japonaise de Destroy All Monsters mentionne que l’île a été mise en place depuis 20 ans, ce qui ramènerait à sa création en 1979.

 

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Le film suivant, Godzilla’s Revenge (1969), nous fait revenir sur l’île, qui prend officiellement le nom de Monster Island. Un jeune garçon nommé Ichiro, rêve qu’il rend visite à Minilla sur son île. Dans son rêve, les habitants de Monster Island sont Godzilla, Minilla, Gabara, Kamacrus, Kumonga, Ebirah, Anguirus, Gorosaurus, Manda, Daikondura et Rodan (mentionné mais non montré), ainsi que des plantes géantes mangeuses d’hommes. On peut toutefois se dire qu’étant donné qu’il s’agit d’un rêve, l’île n’existe pas vraiment et les monstres y vivant sont tout simplement les monstres préférés du petit Ichiro.

 

Mais, l’île est de nouveau montrée dans Godzilla Vs. Gigan, en 1972. Godzilla, Rodan, Mothra, Anguirus, Minilla, Gorosaurus, Kumonga, Manda et Kamacrus y vivent. Elle réapparait ensuite dans Godzilla Vs. Megalon (1973) où elle est décrite comme étant située prés des lieux d’essais nucléaires, ce qui perturbe Godzilla, Rodan et Anguirus. Jet Jaguar volera jusqu'à l’île pour prévenir Godzilla du danger que représente Megalon.

 

L’île apparaitra une dernière fois au début de Godzilla Vs. Mecha Godzilla (1974).

 

Il est souvent question que Monster Island est en réalité l’île Sollgel, au vu de la présence de Kumonga et de Kamacrus sur l’île et surtout au fait que l’apparition de Sollgel soit antérieure à l’arrivée de l’île aux Monstres dans la saga.

 

Fait amusant, l’île aux monstres est le seul monde fictif à avoir droit à son équivalent dans l’univers américain, avec Godzilla, the Series. A l’origine désignée sous le nom de code de Site Omega, l’île est à la base des opérations des aliens Tachyons avant que Hicks n’en fasse officiellement un lieu de vie pour les monstres. Des systèmes de sécurité ont été installés pour empêcher les monstres de s’enfuir. L’organisation éco-terroriste du S.C.A.L.E. tenta de libérer les monstres en prenant d’assaut l’île, mais cette tentative se solda par un puissant affrontement entre monstres, avant qu’ils soient de nouveau maitrisés. Actuellement, les habitants sont C-Rex, King Cobra, Batty, Skeetera, l’Hummingbird, Shrewster, ainsi que les monstres retenus prisonniers dans le cirque des mutants. Godzalla et le H.E.A.T. y font souvent des escales.

 

Dans le futur alternatif régi par les Dragmas, l’île aux Monstres dut signer la reddition et tous les monstres, y compris Godzalla furent anéantis par les créatures.

 

Le vrai nom de l’île est Isla de Diablo.

 

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Parlons maintenant des îles apparaissant au cours de l’ère Heisei.

 

L’île de Lagos

 

1ere apparition : Godzilla Vs. King Ghidorah (1991)

 

Dernière des îles Marshall attaquées par les forces américaines durant la Seconde Guerre Mondiale, l’île de Lagos était défendue par la seule garnison japonaise à avoir survécu à l’assaut. Bien qu’ils avaient l’intention de se battre jusqu’à leur dernier souffle, la bataille avec les forces américaines fut stoppée par l’apparition d’un dinosaure vivant sur l’île. Ce dinosaure, un Godzillasaurus, abbatu les forces ennemies, mais fut grièvement blessé par une attaque de la flotte américaine, située off-shore.

 

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Les années qui suivirent, les USA effectuèrent des essais nucléaires prés de l’Atoll de Bikini, ainsi que sur Lagos en 1954.  Théorisé par l’écrivain de science-fiction Terasawa, le dinosaure irradié devint Godzilla.

 

 

 Adona Island

 

1ere apparition : Godzilla Vs. Mecha Godzilla II (1993)

 

Longtemps reléguée au rang de simple décharge pour déchets radioactifs, l’attention apportée à l’île d’Adona fut revue à la hausse lorsqu’une équipe de scientifiques découvrit un œuf de taille humaine à demi enterré, avant de faire la rencontre de Rodan et de Godzilla.

 

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En raison du niveau élevé des radiations de l’île, l’œuf, qui était un œuf de Godzillasaurus, avait muté et lorsqu’il éclot, ce qui en sorti tenait plus de Godzilla que du dinosaure.

 

 Birth Island (ou île de Brass)

 

1ere apparition : Godzilla Vs. Space Godzilla (1994)

 

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L’île sous l’effet de Space Godzilla

Peu après leur départ pour l’océan après avoir affronté Mecha Godzilla II, Godzilla et Baby Godzilla s’installent sur une île inhabitée située dans le Pacifique, qui sera par la suite appelée l’île de Birth. L'île sera par la suite la maison, non seulement de Godzilla et de sa progéniture mais également d’Akira Yuki, jeune homme ayant consacré sa vie à tuer Godzilla, et aux membres du T-Project, dont le but est de pouvoir contrôler Godzilla par télépathie (Godzilla Vs. Space Godzilla). L’île disparaitra assez vite, en raison de son sol chargé d’Uranium, ce qui a également fait croitre la radioactivité de Godzilla, le rendant instable et prêt à exploser (Godzilla Vs. Destroyah, 1995).

 

Abordons désormais le dernier point de ce dossier, les planètes.

 

 

Principalement au cours des 60’s et des 70’s, les films connaitrons une dimension stellaire, puisqu’à compter 1965 avec Invasion of Astro-Monster, de nouvelles planètes virent leur apparition : Kilaak,  Teato du coté de la Daiei, et surtout la fameuse Planète X, certainement la plus connue auprès des fans.

 

Kilaak

 

1ere apparition : Destroy All Monsters (1968)

 

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Les représentantes Kilaaks sur Terre

 

Présentée comme étant une petite planète située entre Mars et Jupiter, peu de détails sont connus au sujet de cette planète, mais ses habitants, les Kilaaks, l’ont jugé inhabitable et ont tenté de prendre le contrôle de la Terre afin d’en faire leur nouvelle maison. C’est pour cela qu’ils libèrent les monstres de Monster Island et les lancent à la conquète du monde.

 

Teato

 

1ere apparition : Gamera Vs. Guiron (1969)

 

Teato (ou Terra selon les versions) est une planète identique à la Terre située à égale distance de l’autre coté du soleil. Planète d’origine de Barbella et de Flobella, la planète sert également de lieu de vie à Guiron, qui sert de chien de garde aux deux extraterrestres. Dans Super Monster Gamera (1980), il est dit que la planète sert de lieu d’affrontement pour les monstres de l’Empire Zanon. On peut donc supposer que Flobella et Barbella font partie de cet empire.

 

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1ere apparition : Invasion of Astro-Monster (1965)

 

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Rodan sur la Planète X

La Planète X, qui abrite les Xiliens fait sa première apparition en 1965 dans Invasion of Astro-Monster. Elle est décrite comme étant une petite planète mystérieuse située derrière Jupiter.

 

Sa surface est aride, inhospitalière et manque d’eau, ce qui explique que les Xiliens aient étés contraints d’élire domicile sous la surface. De plus, ils déclarent se réfugier ici en raison des attaques incessantes de King Ghidorah à la surface, mais, on s’est vite aperçu qu’il ne s’agissait là que d’un stratagème de leur part pour capturer Godzilla et Rodan afin de conquérir la Terre.

 

Dans Godzilla: Final Wars, il est implicitement évoqué que les Ixiens proviennent de la Planète X.

 

Le cas de la Planète X est assez particulier, puisqu’il s’agit du seul monde fictif qui soit plus ou moins existant dans la réalité. En effet, certaines hypothèses de scientifiques reconnus tendent vers l’existence d’une dixième planète dans le système solaire, nommée Planète X.

 

Parfois appelée Perséphone, la Planète X est une planète hypothétique du système solaire, située au-delà de Neptune.

 

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Percival Lowell à son télescope

Son existence est mise en avant à la fin du XIXème siècle sur la base d'anomalies dans l'orbite de Neptune, mais suite aux mesures de la sonde Voyager 2, qui montrèrent que la masse de Neptune avait été mal estimée, il est aujourd'hui admis qu'il n'est pas nécessaire de faire appel à une planète supplémentaire pour expliquer l'orbite de Neptune.

 

Beaucoup d'astronomes de la fin du XIXe siècle spéculèrent à propos de l'existence de la planète X. La raison pour cet enthousiasme était que, moins de 50 ans auparavant, la planète Neptune elle-même était découverte sous la direction des mathématiciens Adams et Le Verrier, qui fondèrent leurs calculs sur des anomalies des orbites d'Uranus, de Saturne et de Jupiter. Si une planète pouvait être découverte de manière si spectaculaire et juste en calculant les différences entre orbite théorique et orbite réelle de planètes déjà découvertes, dirent-ils, alors il y avait de réelles possibilités que les petites anomalies (qui se révéleront n'être que des erreurs de mesure à postériori) dans l'orbite de Neptune puissent être expliquées par une nouvelle planète, inconnue.

 

 

C’est à Percival Lowell, partisan de la théorie des canaux martiens, que l’on doit le nom de Planète X. Il rechercha cette planète par deux fois, sans succès.

 

La première recherche se termina en 1909, la seconde commença en 1913 après avoir revu ses prévisions sur l'endroit où elle devait se trouver.

 

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William Henry Pickering

 

Cette recherche se termina en 1915, après quoi Lowell publia ses résultats théoriques sur les paramètres de la planète X. Fait ironique, c'est à cette époque que furent prises les premières photos de Pluton, qui fut reconnue comme planète de 1930 à 2006.

 

William Henry Pickering en 1919 prédit l'existence et la position d'une nouvelle planète, nommée Planète O, en se basant sur les anomalies mesurées dans les orbites d'Uranus et de Neptune, mais les recherches menées à l'observatoire du Mont Wilson n'amenèrent aucun résultat. Pluton fut découverte en 1930 par Clyde Tombaugh à Flagstaff, mais nous savons aujourd'hui que la masse de Pluton est beaucoup trop faible pour pouvoir engendrer des effets observables sur les mouvements d'Uranus et Neptune.

 

En 1978, deux astronomes de l'observatoire de la Marine US à Washington, Richard Harrington et Thomas Van Flanders, établirent que les orbites de Neptune et Uranus avaient subi des perturbations venant de l'attraction gravitationnelle d'un mystérieux corps céleste non identifié et qui fut appelé la Planète X. Cette mystérieuse planète aurait précédemment éjecté Pluton et Charon de leurs anciennes positions en tant que satellites de Neptune. Selon un rapport de Harrington à l'observatoire naval des États-Unis en août 1988, la Planète X, qui ferait trois à quatre fois la taille de la terre, aurait été piégée par le soleil dans une orbite très excentrique, très inclinée (30 degrés) sur l'écliptique avec une périodicité de 3300 à 3600 ans. En 1992 ces mêmes scientifiques affirmèrent qu'il existait bien une 10ème planète intruse dans le système solaire.

 

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En janvier 1981, un astronome du National Radio Astronomy Observatory déclara que des irrégularités avaient été constatées dans l'orbite de Pluton, ce qui laissait supposer l'existence d'une planète encore inconnue au sein du système solaire.

 

En 1983, un télescope spatial IRAS embarqué à bord d'un satellite américain repéra dans l'espace lointain un objet inconnu ce qui fut rapporté dans le Washington Post du 30 décembre 1983 où fut publiée l'entrevue du responsable d'IRAS qui déclara qu'un corps céleste pouvant atteindre la taille de la planète Jupiter et pouvant être orienté vers la Terre au point de faire partie du système solaire avait été découvert vers la constellation d'Orion par ledit télescope en orbite. Toutefois, une analyse plus approfondie a révélé que, parmi les dix objets non-identifiés, neuf furent des galaxies lointaines tandis que le dixième était un intergalactic cirrus. Aucun de ces objets n'a été identifié comme étant un objet céleste appartenant au système solaire.

 

En 1984, Richard A. Muller, travaillant à l'université de Californie à Berkeley émit L'hypothèse Némésis décrivant l'extinction périodique des espèces sur Terre par des pluies de comètes. L'année suivante, en 1985, D. Whitmire, J. Matese et Luis Walter Alvarez (qui en parla la première fois en 1979 dans un article évoquant la disparition des dinosaures par un impact d'un astéroïde) émettent la « théorie Némésis », qui suppose l'existence d'une « étoile ou planète tueuse » qui reviendrait périodiquement avec son essaim de météorites... pour semer déluge et extinction, dont celle des dinosaures : l'étoile Némésis, une hypothétique planète X…

 

En 1987, un diagramme publié dans l'ouvrage New Science and Invention Encyclopedia montrait la position des sondes Pioneer 10 et Pioneer 11 par rapport à deux corps célestes officiellement non répertoriés : un soleil éteint situé à 537 unités astronomiques et une planète inconnue à 0.05 unités astronomiques du soleil. La même année, la NASA reconnut officiellement l'existence de cette dernière, une information répercutée dans Newsweek qui rapporta que la NASA mentionnait l'hypothèse de l'existence de cette planète : « La semaine dernière, la NASA fit une déclaration étrange : une dixième planète, excentrique, pourrait être en orbite (ou non) autour du soleil ». Cette hypothèse n'a pas été confirmée à ce jour.

 

En 2001, un rapport de Science News titra l'orbite singulière d'une comète suggère une planète cachée… bien au-delà des neuf planètes connues, un objet aussi massif que Mars pourrait avoir fait partie du système solaire et pourrait bien s'y trouver encore.

 

En 2003, l'astronome Alessandro Morbidelli de l'observatoire de la Côte d'Azur déclara qu'il s'attendait à ce qu'une planète soit découverte avec une orbite très allongée dont la période pourrait se compter en milliers d'années. En effet, on a observé que la ceinture de Kuiper semble s'arrêter brusquement. Cela révèlerait qu'une planète de la taille de Mars se serait formée dans cette région au début du système solaire et qu'elle aurait nettoyé, à mesure qu'elle grossissait, l'extérieur de la ceinture.

 

Pluton comme planète X ?

 

Pluton fut tout d'abord présumée être la planète X, mais, au vu de sa masse insuffisante pour modifier l'orbite de Neptune, la recherche se poursuivit.

 

Avec la découverte de cet objet, le nom de planète X prenait un sens supplémentaire : le X pouvait désormais être lu comme un dix en numération romaine. Il perdit ce sens quand Pluton fut déclassée. Ce déclassement était d'ailleurs un sérieux coup d'arrêt aux recherches de la planète X, car les planètes naines du genre de Pluton sont trop nombreuses pour intéresser individuellement le public, et la nouvelle définition est suffisamment restrictive pour qu'il soit très improbable qu'une planète demeure inconnue.

 

Conclusions de la recherche

 

La recherche de l'hypothétique planète X fut fondée sur le fait que les anomalies de l'orbite d'Uranus pouvaient être expliquées par l'existence d'une planète voisine. Cependant, la raison de ces anomalies fut découverte lorsque la sonde spatiale Voyager 2 remarqua que la masse de Neptune avait été mal calculée. Ces nouvelles données prises en compte, l'orbite de Neptune est expliquée et il n'y a plus de raison de rechercher une planète X.

 

Possibilités d'autres planètes X

 

Nos techniques de détection les plus poussées sont capables de détecter une planète de la même taille que la Terre à 70 ua du Soleil, une de la même taille qu'Uranus à 90 ua, une de la taille de Jupiter à 120 ua (en négligeant ses effets gravitationnels sur le Soleil). Cependant, vu la taille des cieux, même le plus puissant téléscope mettrait des années avant de l’observer en entier. Pour donner une idée des distances, Pluton est à environ 30 ua pour le moment.

 

Si une neuvième (Pluton exclue) planète existe, il est peu probable qu'elle soit originaire du système solaire : des études détaillées de l'écliptique ont été prises en compte, concluant qu'aucune planète de la taille de la Terre ou d'une taille supérieure ne pouvait exister sur le plan de l'écliptique à une distance plus petite que 60 ua. Par conséquent, une neuvième planète devrait être sur une orbite fortement inclinée, et par conséquent avoir été capturée par le système solaire et non formée en même temps que lui. Les recherches de vulcanoïdes n'ont pour leur part rien donné.

 

La découverte d'Éris

 

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Divers objets de grande taille (plus grands que (1) Cérès) tels que Sedna et Orcus plus petits que Pluton/Charon mais aussi Éris deux fois plus grande ont été découverts, mais ils ne correspondent pas aux objectifs de la recherche, la plupart des astronomes s'accordant à dire qu'ils sont trop petits pour être considérés comme planètes, ils ont même provoqué le déclassement de Pluton qui est maintenant officiellement une planète naine, réduisant du coup le nombre de planètes de notre système à 8. L'objet sera d'abord mesuré comme 4% plus grand que Pluton, il est aujourd'hui 30 à 40 % plus gros... Éris, comme Pluton, sont actuellement qualifiés de « plutoïde », soit, des corps sphériques avec une orbite autour du Soleil, à une distance supérieure de Neptune.

 

 

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Sedna avait quelquefois été qualifiée de dixième planète lors de sa découverte. Mais lorsque Éris fut découverte, les médias lui attribuèrent massivement ce titre. De plus, on lui donna à l'époque le nom de code "Xéna", choisi pour le X, et le nom fut souvent  employé par erreur comme s'il était le nom définitif. L'objet ayant des chances d'être classé comme une planète, le choix du nom officiel tarda (Éris ne reçut son nom actuel qu'après clarification de son statut). C'est finalement l'obligation de trancher sur le statut d'Éris qui poussa à l'écriture d'une définition précise des planètes. L'objet qu'on présentait comme la dixième planète fut finalement responsable du déclassement de la neuvième.

 

D'après les caractéristiques de (90377) Sedna, plusieurs théories suggèrent qu'une planète X pourrait influencer son orbite.

 

L'univers des kaijus eiga a permit de tisser un monde alternatif avec des pays fictif permettant de parler de sujets graves et parfois tabous pour diverses raisons (censure des certains pays entre autre). Les retranscrire de manière détournée permettra surement à certains de faire le points sur leurs agissements et ainsi pouvoir se remettre en question, via un manifeste. Ce nouvel univers a également permit de voir plus loin que le monde qui nous est donné de voir, d'imaginer des terres inexplorées et d'anticiper les découvertes humaines sur la Terre et dans l'espace, pour ainsi mieux prévoir ce qui nous attend.

 

 

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