Tout le monde connaît le film Pulgasari, seul kaiju eiga nord-coréen, demandé par le chef de l’Etat, Kim Jong-Il.

Kim Jong-Il

 

L’histoire commence en 1978, lorsque le réalisateur sud-coréen Shin Sang-Ok et sa femme sont enlevés par des agents Nord-Coréens. Jong-Il, un fan avide de cinéma, ordonna à Sang-Ok de réaliser plusieurs films pour lui.

 

Le premier de ces films était inspiré d’une légende coréenne : Pulgasari, The Iron-Eating Monster.

 

Le film met en scène un monstre orné d’une corne et ressemblant à un démon géant proche du diable et en accord avec la légende, il est invoqué pour exercer une vengeance contre l’oppresseur et son armé, et protéger les personnes oppressées.

 

Au début de sa production, il fut décidé que le film use de la technique de suitmation, comme dans la saga des Godzilla.

Etant un grand fan des films de la Toho, Kim Jong-Il insista donc pour que l’influence du kaiju eiga ne s’éteigne pas là. Il fit donc appel à plusieurs membres du studio japonais pour contribuer à sa production.

Teruyoshi Nakano, le chef des effets spéciaux de plusieurs films de la Toho, incluant Space Amoeba, Daigoro Vs. Goliath, la série Zone Fighter et la fin de la saga showa de Godzilla (de Godzilla Vs. Hedorah à Godzilla 1985), fut placé à la tête des effets spéciaux et choisirent Kenpachiro Satsuma, pour incarner Pulgasari. Il fut choisit, car il venait d’incarner Godzilla dans Godzilla 1985.

 

Avant que le tournage du film ne fût terminé, Sang-Ok et sa femme s’évadèrent de la Corée du Nord, retournant ainsi en Corée du Sud.

Le réalisateur Shin Sang-Ok

 

Kim remplaca alors Sang-Ok part le réalisateur Chon Gon Jo, afin de finir son film.

 

Bien que le film fut finit en 1985, le film resta en retrait jusqu’au début des années 1990, année à laquelle la Corée du Nord tenta de vendre le produit hors de leurs frontières. Il faudra attendre 1998 pour que les droits de distribution soient finalement vendus au Japon.

 

Il eu également une sortie cinéma limitée, et il ne reçut pas le succès espéré, dont une sortie en 2000 pour la Corée du Sud. Sang-Ok tenta une action en justice, hélas sans succès, pour que son nom apparaisse au générique du film. Par la suite, Pulgasari fut commercialisé en vidéo aux USA.

 

 A noter que la mention « Banned for a Decade » (Banni pour une décennie) est présente sur la jaquette de la VHS.

 

Kenpachiro Satsuma

 

En 1996, Shin prit le pseudonyme de Simon Sheen et refit le travail qu’il avait fait sur Pulgasari aux USA en rédigeant l’histoire de Galgameth, une version énormément édulcorée de son Pulgasari, le film étant destiné aux enfants.

 

L’histoire de Pulgasari s’arrête là, mais elle commença bien avant l’enlèvement de Shin Sang-Ok. Très peu de kaijus-fans savent que Galgameth est la troisième adaptation de la légende The Iron-Eating Monster.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mais quel est donc cette troisième version ?

 

Le film original de Shin est déjà un remake. En effet, en 1962, l’histoire de cette légende avait déjà était adaptée à l’écran dans le film Bulgasari, réalisé par Kim Myeong-jae.

 

Peu de gens connaissent ce film, ce dernier étant considéré comme un ‘lost’ film. La seule preuve réelle de l’existence de ce film est l’affiche, retrouvée il n’y pas longtemps dans des archives du cinéma coréen, ainsi qu’un extrait du synopsis et du générique.

 

Adapté d’après Undead Backbrain

Merci également à Mario du Club des Monstres