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Cet article est écrit par titou.65
(hormis le 3ème point) et reste sa propriété. Un grand merci à
lui, pour m’avoir permis de le publier sur le site, il est adapté et mis en
forme par KaijusRoyaume. |
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I. Définition
Le Tohoscope est un système de
lentille anamorphique développé dans les années 1950 par la Toho en réponse à
la popularité du CinemaScope. Ses
spécifications techniques sont identiques à celles de ce dernier. Ce format
panoramique a d'abord été utilisé pour les films en noir et blanc ; par la
suite, le premier film en couleurs à utiliser ce procédé est The Mysterians (1957). Le label est
tombé en désuétude en 1968 pour être remplacé par un génériques anamorphique. Le logo du Tohoscope apparait au
début de Godzilla: Final Wars
(2004) et dans Always 2: Another Sunset
on Third Street (2007) ; par un fondu, il devient la marque de la
radio. Cependant, dans les deux cas, il ne s’agit que d’hommages. Le
logo devenant la marque du transistor dans Always 2: Another Sunset on Third
Street Ci-dessous :
le logo du fameux transistor, après disparition du logo du Tohoscope |
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II. Principe |
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Le Tohoscope est un concurrent direct
du CinemaScope depuis 1947 jusqu’en 1968. Ses spécifications techniques sont
en tout point les mêmes. C’est la première fois qu’un format pareil sort au
Japon. C’est la grande époque de la guerre des formats à qui aura le plus
beau scope !! L’évolution
du logo du Tohoscope Le
logo du Cinemascope, l’équivalent occidental du Tohoscope Le CinemaScope est un procédé de
prise de vues et de projection qui consiste à anamorphoser (comprimer) l'image
à la prise de vue, pour la désanamorphoser à la projection. Ce rapport de
compression est de 2. Le CinemaScope ne désigne pas directement de format
d'image, mais un procédé d'anamorphose de l'image, qui peut être utilisé en
35 mm comme en 16 mm, avec des ratios d'image différents. Grâce à un objectif déformant
(anamorphose), l'image est comprimée deux fois dans le sens horizontal lors
de la prise de vue sur film classique ; à la projection, elle est étirée dans
les mêmes proportions, ce qui permet de retrouver une image panoramique.
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III. Historique du CinemaScope |
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Le CinemaScope est basé sur celui de
l’Hypergonar, inventé en 1927 par le français Henri Chrétien (1879-1956). Il
s’agit principalement d’une lentille cylindrique placée devant l’objectif
primaire, sphérique. Ce n’est qu’en 1953 que la 20th Century Fox conclut un accord
avec l’inventeur du procédé, Henri Chrétien et présenta la même année le
premier film tourné en CinemaScope : The
Robe d’Henry Koster. La première projection publique a lieu le 16
septembre 1953. Le premier dessin animé utilisant ce procédé est le court
métrage de Disney Les Instruments de
musique (Toot Whistle Plunk and Boom, 1953), suivi ensuite par le long
métrage d’animation La Belle et le
Clochard (1955). Le premier film français en CinemaScope
est Nouveaux Horizons de Marcel
Ichac (1953), diffusé en avant-programme de The Robe et qui tire mieux parti,
par sa recherche de l’effet de profondeur via le travelling, des avantages du
CinemaScope. La revue La Recherche
explique : « L’impression de profondeur disparaît dès lors que la caméra
est statique ». Marcel Ichac, qui avait assisté aux États-Unis à la
projection de This is Cinerama,
avait tenu compte de cette particularité lorsqu’il avait tourné Nouveaux horizons. Le compte rendu de la
projection de son film devant la Commission Supérieure Technique (CST)
indiquait en effet : « Les membres de la CST ont pu constater lors de la
projection que M. Ichac avait parfaitement compris pour ce premier film
l’utilisation qui peut être faite du procédé du Professeur Chrétien et qu’il
a su donner aux spectateurs ce pseudo-relief obtenu par la répétition des
travelling avant, travelling arrière et latéral ; les spectateurs ont en
effet eu une forte impression de plans détachés, impression qui a disparu
avec la projection de La Tunique (..) Beaucoup de critiques qui avaient
assisté en décembre 1953 à la projection des deux films avaient remarqué en
effet que La Tunique était beaucoup moins convaincant de ce point de
vue ». Le rapport du CinemaScope a varié
depuis sa création : -
À partir de 1953, le son utilisé
étant magnétique, l’image utilisait toute la largeur disponible du négatif.
Le rapport était de 2,55 :1. Le CinemaScope avec piste optique avait
lui, un rapport de 2,35:1. -
En 1957, la SMPTE (Society of Motion
Picture and Television Engineers) normalise les dimensions de la fenêtre de
projection du CinemaScope à 21,31 × 18,16 mm, soit un rapport de 1,1734, donc
de 2,35 après désanamorphose. -
En 1970, l’interimage n’étant pas
assez grande, la SMPTE revoit les normes et diminue légèrement la hauteur de
l’image, les dimensions sont ramenées à 21,29 × 17,78 mm, soit à un rapport
de à 2,39:1. -
En 1993, les dimensions sont encore
très légèrement diminuées (20,95 × 17,52 mm) mais le rapport reste à 2,39:1. Depuis, différents procédés basés sur
le même principe sont utilisés, dont les plus connus sont Panavision et
Technovision. |
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IV. Concurrence Il a existé ou existe encore d'autres formats reposant
tous sur les mêmes techniques et dont voici les appellations : • Camera 65 (MGM) (Ben-Hur) • Dialyscope (Les
Quatre Cents Coups) • Dimension 150 (Patton) • Dynarama (Le
Choc des Titans) • Franscope (Jules
et Jim) • Hammerscope (La Déesse du feu) • JDC Widescreen (Mission) • Metroscope (Les
Ranchers du Wyoming) • SuperCineScope (Annibal) • Superscope et Superscope 70 (Grand Prix) • Superpanavison 70 (West Side Story) • Technirama (Le
Guépard), Supertechnirama et Supertechnirama 70 (Le Plus Grand Cirque du monde) • Techniscope (Le Bon, la Brute et le Truand) •
Technovision (Apocalypse Now) • Todd-AO (Oklahoma, Alamo) • Totalscope (La Dolce vita) • Totalvision (Un singe en hiver) • Wonderscope (Captain Sinbad) • Warnerscope (La Mission secrète du sous-marin X-16) -
En 1954, la Paramount crée le procédé
VistaVision. -
Dans les années 1960, la Shaw
Brothers à Hong Kong inventa son propre CinemaScope, baptisé ShawScope. Ce
procédé sera utilisé pour les films de cette période. On pourra le voir par
la suite au début de Kill Bill, Vol. 1,
de Quentin Tarantino (comme Godzilla:
Final Wars avec le Tohoscope, il s’agit là d’un hommage). -
Dans les années 2000, Arri met au point
le procédé Mscope, permettant d'utiliser des objectifs anamorphiques sur une
caméra numérique prévue à cet effet, la D21. |
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V. Le 16/9 |
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Le 16/9 est un compromis entre les formats cinématographiques
les plus courants, qui permet de reproduire des formats larges (1,85:1 ou
2,35:1) tout en limitant les bandes noires en haut et en bas, via le procédé Letterbox. L'argument commercial est
que l'on profite d'une plus grande surface d'image. Les films sont parfois recadrés selon la
technique dite du Pan and scan ;
on coupe les deux bords latéraux de l'image pour obtenir une image « plein
écran ». Comme les bords contiennent parfois des éléments importants, on
effectue un glissement du cadre (scan), comme un panoramique artificiel, ou
bien un redécoupage de la scène : on montre successivement la gauche et la
droite de l'image (comme une sorte de champ-contrechamp en plan de coupe). |
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