I don’t think any sequels to the first Godzilla movie should have been made. (Jun Fukuda, Interview in Cult Movies #13). 

 

Il est possible de reclasser les trois grandes séries du film de monstre, à savoir Godzilla, Gamera et King Kong en plusieurs univers distincts qui ont tous pour point commun de prendre le film originel comme point de départ. Aussi, il est facile de se dire, étant donné que tel film est sorti après tel autre en terme d’années, il s’agit forcément de la suite du précédent, or, nous allons voir que ceci est beaucoup plus difficile qu’une simple continuité par annuité. En effet, compte tenu du nombre de reboot, de changement de direction scénaristique et de croisements entre films, une simple continuité en ligne droite serait totalement hors de propos.

 

Nous verrons dans un premier temps la continuité des Godzilla, qu’il est possible de renommé « Continuité de l’univers Toho », puisque d’autres films, tel que Varan ou Rodan, prennent leurs marques grâce au Godzilla originel de 1954. Nous verrons ensuite la saga Gamera et enfin, plus subtile, car constituée sans cesse de retour à zéro, la saga King Kong.

 

La saga Godzilla

 

La saga Godzilla est certainement la plus intéressante à traiter en terme de continuité, puisqu’elle fait appel à un univers plus vaste que les 28 films mettant en scène le lézard atomique ; par exemple, Godzilla, Mothra, Mecha Godzilla: Tokyo S.O.S. (2003) est la suite de Godzilla Against Mecha Godzilla (2002, lui-même la suite de Godzilla [54]), mais également la suite de Mothra (1961, film dans lequel Godzilla n’apparait pas), avec l’intervention de Shinichi Chujo, aujourd’hui âgé (il est interprété par le même acteur, Hiroshi Koizumi, dans les deux films), qui a déjà rencontré Mothra quarante ans plus tôt, et que les Shobijin contactent pour faire passer un message à l’humanité.

 

Certains autres films, comme le mythique Godzilla, Mothra, King Ghidorah: Giant Monsters All-Out Attack (2001) étant un reboot total et surtout le scenario prenant une voie non explorée jusqu’a maintenant, il est impossible de le rattacher à un quelconque autre film, si ce n’est le film originel, encore une fois. Nous pouvons donc arriver à établir un organigramme de la sorte, en ne prenant pas en compte de certaines incohérences d’un film à l’autre (quel que soit l’ordre que l’on décide de suivre, nous retrouverons des incohérences) :

 

 

 La saga Gamera

 

 Pour ce qui est de la principale concurrente de Big G, les choses sont beaucoup plus simple, la Kadokawa (ex-Daiei) étant moins adepte du kaiju eiga, la filmographie de ce studio dans ce genre se résume à deux saga : Gamera (donc) et Daimajin.

 

Pour Daimajin, rien de plus simple, trois films, tournés en même temps, sortis à quelques mois d’intervalle (avril, aout et décembre) et qui suivent une ligne droite.

 

Pour Gamera, c’est également simple : une génération Showa, qui suit le film originel et un seul reboot dans les années 1990, orchestré de main de maitre par Shusuke Kaneko. Toutefois, les puristes citeront Gamera The Brave (2006) comme un autre retour aux sources. Certes, il s’agit d’un nouveau départ, mais vu le prologue du film qui se situe en 1973, nous pouvons le considérer comme une seconde route que prend l’ère Showa.

 

 

 La saga King Kong

 

Quant au seul concurrent américain qui tienne vraiment la route, à savoir le singe géant King Kong, les choses se résument à de simples reboots, même si une suite au King Kong original vit le jour la même année, Son of Kong, qui ne fait pas du tout tache dans l’univers du gorille, puisque le lien entre les deux film est amené par le personnage de Carl Denham, qui pour échapper à ses créanciers, part sur une île, où il découvre un gorille géant aux poils blanc, qui semble être le film de Kong.

 

Le premier reboot est orchestré en 1976, par le producteur Dino deLaurentis, qui désire produire un remake du film de 1933 et l’adapter à la vie de l’époque (plus d’informations dans le dossier King Kong 1933/King Kong 1976: Véritable Remake ?). Ce film aura droit à une suite, dont la pauvreté du scénario fait tache au roi de Skull Island. Par la suite, un fan du nom de Peter Jackson rebootera la saga une seconde fois, en réalisant son rêve de fan, réaliser sa version de King Kong, son film donnera lieu à une adaptation en jeu vidéo, non présentée sur le schéma ci-dessous.

 

Il est intéressant de noter qu’un spin-off au film d’origine verra le jour en 2003, sous la forme d’un film d’animation, puis d’une série animée.

 

 

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